Et si on arrêtait de transformer nos blessures en produits ?

Après la prolifération des coachs en tout genre, des méthodes de vente miracles, après les promesses magiques des marketeurs travaillant 4h par semaine les pieds dans l’eau à Bali, une nouvelle tendance se dessine : celle des récits de reconversion après burn-out, rupture ou maladie… qui se monétisent à leur tour.

On y trouve des parcours "éclairés", devenus arguments d’autorité. Des expériences personnelles érigées en méthode universelle. Mais à force de transformer ses blessures en levier marketing, ne risque-t-on pas de confondre vécu personnel et vérité applicable à tous ? Comme si toute souffrance devait impérativement se solder par une success story, monétisable de préférence.

Et plus important encore, si ce discours, aussi séduisant soit-il, fragilisait davantage qu’il ne soutenait ?

🌿 Bien sûr, une expérience douloureuse peut offrir une vraie richesse de compréhension mais je crois aussi à l’importance de ne pas s’y arrêter.

Il me semble essentiel de s'ancrer dans une démarche rigoureuse, nourrie de données étayées et de liens avec des professionnels qualifiés. L’accompagnement ne consiste pas à projeter son histoire sur l’autre, mais à écouter la sienne. Nos récits sont précieux… à condition de ne pas les transformer en outils de prescription déguisés.

🎧 Pour aller plus loin, je recommande vivement le podcast “L’Eldorado des coachs” de Méta de Choc d' Élisabeth Feytit, un éclairage salutaire sur la confusion entre introspection sincère et storytelling marketé. Cet épisode met également en lumière la mécanique de vente de ces "gourous 3.0" et tout le cérémonial qui l'entoure pour enfermer des participants / praticiens sincères dans un parcours sans fin, onéreux et fallacieux.

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