Le cerveau, ce raconteur pressé

Vous savez, il y a des choses qu’on croit savoir sur le cerveau…
jusqu’à ce qu’un chercheur vienne tout chambouler.

L’autre jour, j’ai écouté une interview du neurobiologiste Jean-Pol Tassin dans le podcast Le Manal Show, et il a dit quelque chose qui m’a littéralement arrêtée.

Vous allez voir, c’est une de ces petites découvertes qui changent la façon dont on voit nos rêves — et, un peu aussi, la façon dont on voit notre cerveau.

Le rêve, ce film monté à la dernière seconde

Vous avez déjà rêvé qu’un bruit faisait partie de votre rêve ?
Par exemple, la sonnerie du réveil qui devient… un klaxon dans votre histoire ?

Selon Jean-Pol Tassin, le rêve ne se déroule pas forcément pendant le sommeil paradoxal, mais au moment du micro-réveil — cet instant où le cerveau repasse la frontière entre inconscience et conscience.

Lorsqu’un bruit, une lumière ou une sensation corporelle survient à ce moment précis, le cerveau construit très vite une histoire pour lui donner du sens.

Autrement dit : le rêve n’est pas toujours un long scénario nocturne, mais souvent un film monté à la dernière seconde.
Le cerveau a pris le stimulus du réveil, et il a inventé tout ce qui le précédait pour que l’histoire tienne debout.

Le cerveau, ce besoin de sens

Ce besoin de sens ne s’arrête pas au rêve.
Le cerveau n’aime pas l’incohérence — alors, quand il ne comprend pas, il raconte.

Pas pour mentir, mais pour rester stable.
Il relie les points, il comble les vides, il invente un fil logique pour maintenir la cohérence de notre monde intérieur.

On croit comprendre le monde, mais souvent, c’est juste notre cerveau qui le raconte à sa façon, un peu en retard sur la réalité.

Bref : notre cerveau, c’est un storyteller compulsif, toujours prêt à broder pour sauver la cohérence.

Conclusion

Et vous savez, en écoutant ça, je me suis dit :
le cerveau est décidément un raconteur pressé.

Toujours en train d’inventer du sens pour que tout reste cohérent — même quand la réalité lui échappe un peu.

Et puis, impossible de ne pas penser à certaines intelligences artificielles, qui, elles aussi, “raconteraient” parfois un peu trop vite. 😉

Mais ça, c’est une autre histoire…

🎧 Référence

Jean-Pol Tassin invité dans le Podcast Le Manal Show (YouTube)

Crédit photo A. C. sur Unsplash

Suivant
Suivant

Quand aider devient trop