Le neurofeedback, ce n’est pas du dressage. Enfin… si, un peu mais sans la friandise !
Quand je parle de neurofeedback, j’explique parfois que c’est basé sur le conditionnement opérant.
Et là, j’observe souvent deux types de réactions :
🧍♀️ Soit un regard vide façon “je suis poliment perdue”,
🐶 Soit un “ah, comme le chien à qui on donne une croquette !”
➡️ Bon… Oui. Et non.
Conditionner un comportement, ça veut dire le renforcer à chaque fois qu’il se produit.
C’est ce qu’on fait quand :
– on applaudit un enfant qui range ses jouets,
– on sourit à quelqu’un qui nous écoute vraiment,
– ou… on donne une croquette à Médor quand il donne la patte.
Dans le neurofeedback, le cerveau, lui, ne reçoit ni friandises ni félicitations.
Il reçoit… une vidéo qui continue de tourner.
Ou un petit son agréable.
Et quand l’activité cérébrale dévie, la vidéo se brouille, se coupe, ou le son s’éteint.
🎬 Le cerveau n’aime pas ça. Pas besoin de comprendre pourquoi : il préfère que ça continue.
Petit à petit, il apprend à rester dans l’état qui maintient la vidéo fluide.
Et cet état, devine quoi ? C’est celui qu’on cherche à renforcer : plus stable, plus régulé, plus aligné.
Pas besoin de “forcer” quoi que ce soit.
🧠 Le cerveau s’auto-ajuste. Il cherche la fluidité. Il retient ce qui fonctionne.
C’est comme si on disait :
“Tu veux garder la vidéo claire ? Alors reste dans cette plage d’équilibre. Je t’envoie un petit signal quand tu y es.”
🎯 C’est ça, un renforçateur.
Et ce n’est pas de la magie, c’est de l’apprentissage. Tout simplement.
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