Pourquoi tu n’arrives pas à relâcher pendant les vacances ? Ce n’est pas de ta faute (et ton cerveau a une bonne raison)

Tu l’attendais ce moment. Enfin décrocher, souffler, t’éloigner du bruit, du boulot, du stress.

Et pourtant… tu n’arrives pas à te détendre. Tu restes tendu, nerveux, à fleur de peau, comme si la pause ne voulait pas s’activer.

Et peut-être que quelqu’un te l’a déjà dit, ce genre de phrase : “Mais pourquoi tu stresses ? Tu es en vacances là, non ?”

Tu culpabilises et pourtant, ton cerveau n’a pas juste oublié comment faire. Il est resté bloqué en mode “alerte”.

🧠 Le stress : un système de survie… qui peut s’enrayer

À la base, le stress est une réaction vitale. Il te prépare à faire face à un danger ou à un défi.

C’est ton amygdale qui donne l’alerte en cas de menace. Elle active alors l’hypothalamus, chef d’orchestre du stress, qui stimule l’axe HHS. Cela provoque la libération de cortisol, l’hormone qui mobilise ton corps et ton attention.

En parallèle, ton système nerveux autonome accélère : ton rythme cardiaque s'emballe, tes pupilles se dilatent, ta pression artérielle grimpe, ton énergie est envoyée vers les muscles, ton attention se focalise… et ta digestion ralentit.

Heureusement, ton cortex préfrontal est là pour te permettre de relativiser : c’est lui qui te dit “ce n’est pas si grave”, “tu peux te poser”, “tout va bien maintenant”.

Mais voilà. Quand le stress devient chronique, cette régulation s’affaiblit. Le cortex préfrontal n’arrive plus à freiner. L’amygdale, elle, s’emballe, et finit par réagir à la moindre broutille comme si c’était une menace.

Ce n’est pas que le cerveau fonctionne “en automatique”, c’est qu’il tourne en roue libre, sans modérateur efficace. Le régulateur est là, mais épuisé, désensibilisé, dépassé.

🏖️ Et les vacances dans tout ça ?

Tu poses tes valises, tu ralentis mais ton cerveau, lui, ne l’a pas compris. Il continue à te protéger… de ce qui n’existe plus.

Et c’est normal, quand on est resté trop longtemps en mode alerte.

Tu ne peux pas “décider” de te détendre, tu peux juste aider ton système à retrouver des repères de sécurité.

🎯 Et si tu réapprenais à désactiver cette boucle ?

Ce n’est pas une question de volonté et ce n’est pas non plus une question de caractère. C’est une question de neuroplasticité.

Avec le neurofeedback, on ne force pas le cerveau à se calmer. On l’aide à se réaccorder à lui-même, à ressentir de nouveau ce qui est sécurisant, à retrouver son équilibre naturel.

🧭 Ce que tu peux retenir

Le stress n’est pas ton ennemi mais quand il devient chronique, il désorganise la hiérarchie intérieure de ton cerveau.

Et pour retrouver ton calme, ton recul, ton ancrage… ce n’est pas ton mental qui doit faire le job, c’est ton système nerveux qu’il faut accompagner.

Crédit photo : Klara Kulikova sur Unsplash

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