Le temps mort : un temps vivant pour le cerveau

On a souvent l’impression que chaque minute doit être remplie.

Cours, devoirs, activités, écrans, trajets… et parfois même les devoirs faits tôt le matin avant l’école.

Mais dans tout ça, une question : quand est-ce que le cerveau peut respirer ?

Notre cerveau fonctionne en plusieurs “modes”.

Quand on est concentré, attentif, c’est le réseau exécutif qui s’active.

Mais quand on relâche l’attention, que l’on rêve éveillé, que l’on s’ennuie… un autre réseau prend le relais : le réseau du mode par défaut.

Ce réseau est loin d’être inutile :

- il consolide nos souvenirs,

- il nourrit notre créativité,

- il nous aide à faire des liens entre nos idées et nos expériences.

👉 Problème : si chaque instant est saturé, ce réseau n’a plus d’espace.

Et sans lui, le cerveau fatigue plus vite, stocke moins bien, régule moins bien les émotions, et perd une part de sa créativité.

Le silence et l’ennui ne sont pas du temps perdu.

Ils sont un temps d’or pour le cerveau.

Et pour ceux qui ont perdu l’habitude de basculer dans cet état (enfants, adultes en surstimulation, profils hyperactifs…), des outils comme le neurofeedback et le biofeedback peuvent jouer le rôle de pont : réapprendre à ralentir, à s’arrêter, à laisser le cerveau retrouver ses cycles naturels.

Dans un monde qui valorise la performance et le “faire”, peut-être qu’un vrai luxe est là : protéger nos temps morts.

Crédit photo : Briana Tozour sur Unsplash

Précédent
Précédent

Ondes cérébrales : comprendre les vitesses du cerveau

Suivant
Suivant

Les enfants et les adultes ont besoin de ponts pour passer du concret au symbolique